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Blogue de la Bouche du tigre: Notes sur l’anatomie et la physiologie : La cavité dorsale et son contenu

Article #4

Article original en anglais publié le 4 avril 2010

Traduction française, révisée et approuvée le 23 janvier 2011

La cavité dorsale est l’espace qui abrite le cerveau, la moelle épinière et le liquide céphalorachidien. Elle doit son nom au fait qu’elle est située le long du côté dorsal (arrière) du corps.

Limites de la cavité dorsale : Les os du crâne et le fascia crânien forment les limites de ce réseau hydraulique semi-clos. Le fascia crânien est habituellement connu sous un autre nom, la dure-mère. C’est une couche de tissus conjonctifs robuste et relativement inélastique qui est attachée aux os du crâne et à ceux du canal rachidien de différentes façons. Jetez un coup d’œil sur les figures 1 et 2.

Figure 1 Réseau hydraulique semi-clos du liquide céphalorachidien (LCR) et de la dure-mère. Upledger, 1983
Figure 2 Cette section transversale de la colonne montre les connexions entre la dure-mère et les vertèbres et entre la dure-mère et la moelle épinière à l’intérieur du canal rachidien. Elles sont toutes entrelacées. Upledger, 1983

La dure-mère est attachée lâchement aux plaques centrales des os crâniens, mais elle adhère fortement le long des lignes de suture du crâne et au niveau du trou occipital, le trou à la base du crâne à travers lequel la moelle épinière passe avant de pénétrer dans la colonne vertébrale. À l’intérieur du crâne, la dure-mère comporte des plis verticaux (les faux du cerveau) qui s’avancent à l’intérieur de la boîte crânienne et séparent les hémisphères du cerveau et du cervelet. De plus, elle comporte des plis horizontaux (la tente du cervelet) qui séparent le cerveau du cervelet (voir la figure 3). Tous ces élégants plis duraux font partie de la grande toile de tissus conjonctifs.

Figure 3 Replis de la dure-mère dans le crâne. Upledger, 1983.

À l’intérieur du canal rachidien osseux, la dure-mère forme un tube qui abrite la moelle épinière. Il va de la base du crâne au canal du sacrum, où il se fusionne au filum terminale, un filament fibro‑élastique qui émerge du canal sacré et se fusionne aux tissus conjonctifs qui recouvrent la surface extérieure du coccyx. Ainsi, le crâne est relié au coccyx.

Figure 4 Le fourreau dural et le filum terminale, qui relient le crâne au coccyx. Netter, 2006, planche 160.

Comme le montre la figure 2, le fourreau dural est ancré à certains points le long des faces antérieure et postérieure du canal rachidien. De plus, il est maintenu à l’écart de la moelle et attaché par les paires de racines nerveuses qui sortent de chacune des articulations de la colonne vertébrale pour innerver le torse et les membres. Voir la figure 5.

Figure 5 Le fourreau dural, attaché par les nerfs rachidiens sortant de la colonne. Upledger, 1983.

Les deux autres membranes qui emballent la cavité dorsale sont l’arachnoïde, qui garnit la surface intérieure de la dure-mère, et la pie-mère, qui recouvre les tissus du cerveau et de la moelle épinière. Minces et délicates, ces deux couches sont bien irriguées en sang et des ligaments fins les relient l’une à l’autre. L’espace entre elles, appelé espace sous-arachnoïdien, est rempli de liquide céphalorachidien. Toutes les interconnexions entre ces trois enveloppes de la cavité dorsale montrent bien le réseau complexe d’interactions qui caractérise les tissus conjonctifs partout dans l’organisme. L’ensemble dure-mère, arachnoïde et pie-mère forme les méninges.

 

 

Contenu de la cavité dorsale : Le cerveau, la moelle épinière et le liquide céphalorachidien (LCR) remplissent la cavité dorsale. À l’intérieur de la matière du cerveau, il y a quatre chambres : les ventricules latéraux droit et gauche, ainsi que le troisième et le quatrième ventricule. Chacun d’eux produit du LCR. Faisant saillie dans les ventricules, des boucles denses de capillaires (les plexus choroïdes) produisent le LCR, un liquide limpide incolore. En moyenne, il y a 100 c.c. de LCR à l’intérieur de la boîte crânienne et une portion supplémentaire de 10 à 20 c.c. autour de la moelle épinière. Comme environ 20 c.c. de LCR sont produits chaque heure, la totalité du LCR est renouvelée de quatre à cinq fois par jour.

Figure 7 Les quatre ventricules du cerveau. Netter, 2006, planche 108.

Le LCR, dont la circulation suit ses propres voies, descend par le réseau ventriculaire jusque dans l’espace sous-arachnoïdien qui entoure la colonne et le cerveau. Il est drainé par les minuscules plis des villosités de l’arachnoïde, qui font saillie dans les veines du cerveau à travers la dure‑mère. Voir la figure 8.

Figure 8 Le liquide céphalorachidien circule à travers toute la cavité dorsale. Netter, 2006, planche 109

Il y a encore beaucoup de choses à apprendre sur les fonctions de ce liquide. Nous savons qu’il alimente la moelle et les racines nerveuses en sang, en oxygène et en nutriments et qu’il élimine les déchets du métabolisme cérébral (gaz carbonique, lactate et ions hydrogène). De plus, en jouant le rôle d’amortisseur pour le système nerveux central, il le protège des effets des traumas et des mouvements brusques. Enfin, le LCR crée une telle flottabilité qu’un cerveau de 1 500 g ne pèse que 50 g, car il flotte dans l’équivalent d’une chemise d’eau.

Dr. Bruce McFarlane

Craniosacral Therapy, John E. Upledger & Jon D. Vredevoogd, 1983, Eastland Press, ISBN 0-939616-01-7

The Sensitive Nervous System, David Butler, première édition, 2000, ISBN 0 646 40251 X

Atlas of Human Anatomy, 4e édition, Frank H. Netter, Sunders Elsevier, 2006, ISBN-13: 978-1-4160-3385-1

© 2010, Société de tai chi taoïste du Canada

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